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Page:Ferry - Balzac et ses amies, 1888.djvu/50

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aimaient aussi son entretien et ne dédaignaient pas de poser un peu devant le romancier en vogue.

Un soir, il se trouvait dans ce salon en petit comité.

Il avait parlé de beaucoup de choses, et notamment des subtilités féminines.

— Ah ! monsieur, comme vous connaissez bien les femmes ! s’écria une jeune dame placée à côté de lui.

— Si bien, répondit Balzac en souriant, que, rien qu’en les regardant un instant, je pourrais raconter leur histoire depuis le jour de leur naissance. Voulez-vous que je vous dise la vôtre, madame ?

— Pas tout haut ! exclama l’étourdie en reculant avec effroi.

Et tout le monde de rire autour d’elle.

La demande et la réponse ne sont-elles pas jolies ?