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Page:Fertiault - Arthur, 1837.djvu/42

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RUDOLPH.

Et toi ?


ARTHUR.

Moi, le premier :

Buvons ! Que dans ces flots notre raison s’égare !

Buvons à ce destin qui pour nous se prépare !

Buvons à tous nos maux !


TOUS.

Frère !...


ARTHUR.

Frères, buvons

Au chagrin dévorant qui sillonne nos fronts !

Nos coeurs saignent ; buvons ! il nous faut du délire !

Versez ! et si le vin ne pouvait y suffire ,

Eh bien ! frères d’Arthur, buvez aux jours affreux

Que vont lui préparer ses frères malheureux !