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Page:Feuerbach - Qu'est-ce que la religion ?,1850.pdf/513

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Les races de l’Europe ont eu trois grandes époques dans leur croyance a l’immortalité de l’homme.

La première est l’époque des Hellènes et des Romains ; ils ne reconnaissaient point une immortalité dans notre sens actuel ; et s’ils en parlaient quelquefois, elle leur était une hypothèse innocente et naïve, une supposition comme toute autre. Mais ce qu’il y a de caractéristique chez les anciens, c’est leur conviction que la mort n’est point un mal. Et nous aussi, j’en suis persuadé, reviendrons un jour à cette conviction classique.

Le Romain païen ne vivait que pour Rome ; son horizon intellectuel était, pour ainsi dire, identique avec son horizon terrestre. Le Romain n’avait qu’un seul but : de contribuer a la puissance et à la gloire de Rome, et de perpétuer son existence individuelle dans la mémoire de ses compatriotes. Le républicain romain n’avait point transféré son moi au-dessus de la vie réelle et commune ; il ne lui paraissait pas mériter un sort particulier. L’âme du Romain, c’était le romanisme ; or comme ce romanisme consistait dans la totalité de tous les citoyens de toutes les époques, l’individu n’aurait pas compris pourquoi ou comment il aurait pu se placer au-dehors et au-dessus de ce niveau universel, dont il était fier d’être une partie intégrante. Il ne connaissait la vertu que sous la forme romaine, son idéal était de devenir un Romain accompli et parfait, et )«’)) un t)0))))nc parf.tit. t :t cet idea), il pouvait le rcatiser, comme la nem tt’une ptante est t’id<’i't ) ea)ic <pu avait été dessine d’avance dans te ~erme. Un d’autres terms pour te Homain il n’y avait point de ’.fission, point d’ab !)))e pour ainsi dire, entre t’ideatite et

réalité ; or. notre <ro ;ance moderne a t’inunortatitc humaine indhiduettc est te produit de cette scission ; donc te Homain ne pouvait pas avoir cette croyance ft en ~t ;)itde)))t~nechextesHc))~ncs : ils adoraient avec ferveur te ht’au. qui c~ base précisément sur la possibilitéde présenter et de reprCsenter extericurpmntte monde imaginatif et i< terne de t’Ame. de f).t,’)r<-r te spiritoct dans te reet et materiet. tts ne pouvaient donc point adopter notre croyance actuette qui coupe t’homme en deux, en une âme transfendante, ennemie de la nature physique et de la forme mat’riene, d’no côto, et en un corps, ennemi de t’esprit. depounu d’atue, corps brut sinon bruta). de t’autre.

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La deuxième Cpoque de

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croyance de )’immorta)ite ttumainc