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NOTICE SUR LA VIE DE L. J. FEUGÈRE.

renaissance. » Un pas de plus, et M. Feugère arrivait à l’idée qui devait former désormais la base de ses travaux, nous voulons dire le seizième siècle envisagé au double point de vue de la littérature et de la société dont elle était l’expression. Cette époque, alors si négligée, présente cependant avec la nôtre une foule d’affinités que M. Feugère a résumées dans l’introduction de ces volumes. Du reste, il voyait dans l’étude des hommes et des choses de ce temps plus qu’une lacune à remplir dans notre histoire littéraire : c’était, à ses yeux, un enseignement propre à combattre, par l’exemple de types plus virils et plus fortement accusés, les défaillances morales et l’amoindrissement des caractères.

Il se prit d’abord à la physionomie la plus jeune et la plus gracieuse du seizième siècle, à l’ami de Montaigne, à La Boëtie, dont il publia les Œuvres complètes, en les accompagnant d’une Étude sur la vie et les ouvrages de l’auteur, travail couronné par l’Académie française en 1846, premier modèle de tous ceux qui devaient suivre et obtenir le même honneur.

De 1848 à 1853, Étienne Pasquier, Henri Estienne et Scévole de Sainte-Marthe, furent l’objet de publications analogues, également bien accueillies des savants et du public, à qui elles offraient des appréciations ju-