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HONORÉ D’URFÉ[1]




Les très-spirituelles causeries du cours de M. Saint-Marc Girardin ont rappelé, il y a quelques années, l’attention sur d’Urfé et sur l’Astrée. Cette circonstance n’a peut-être pas été étrangère au choix du sujet traité par M. Bonafous, professeur de littérature ancienne à la faculté d’Aix. Il y avait là certainement une question très-curieuse à résoudre : quelle place doit-on accorder, dans notre époque, à cette production qui excita, au seizième et même au dix-septième siècle, un si vif enthousiasme ? Faut-il l’admirer encore ou la condamner avec La Harpe, qui a déclaré qu’il n’en avait jamais pu achever la lecture ? Il est vrai que l’Astrée ne renferme pas moins de cinq gros volumes, tout près de six mille pages.

Avant de réhabiliter l’œuvre, M. Bonafous a voulu d’abord nous en faire bien connaître l’auteur. Les premiers chapitres présentent non-seulement la biographie de d’Urfé, mais de curieux détails sur sa

  1. Études sur l’Astrée et sur Honoré d’Urfé, par M. Bonafous, in-8o, 1846.