parce qu’il est le seul auquel l’idée religieuse mêle quelque chose d’éternel… Le divorce, dont on parle beaucoup cette année, me déplaît à cause de cela… Il enlève au mariage le sentiment de l’infini… Ce sentiment peut être une gêne pour des âmes vulgaires ou mésalliées… mais supposez deux êtres qui se sont choisis avant de s’unir, qui se connaissent bien, qui se plaisent, qui s’estiment… qui s’aiment enfin… et concevez tout ce que doit ajouter au bonheur de leur parfaite union la certitude de son étendue sans fin… C’est une route charmante que suivent les deux chers camarades — et qu’ils voient avec ravissement se perdre dans des horizons sans limites — où le ciel finit par se confondre avec la terre… Je vous ennuie, Madame ?
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