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Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/248

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la tristesse de mon mari à un léger sentiment de jalousie… mais vous vous méprenez absolument sur celui qui en est l’objet.

Sur ces paroles, il devint très-pâle, me salua et me quitta. — Deux jours après, il nous annonçait qu’il était rappelé à Paris, et il partit le soir même, nous laissant sa femme.

Je me rappelle que, le lendemain de son départ, Cécile me posa brusquement une question singulière :

— Crois-tu, me dit-elle, que mon mari soit heureux ?

— Mais, ma chérie, tu dois le savoir mieux que moi.

— Je crains, reprit-elle en secouant sa jolie tête, je crains qu’il ne le soit pas… Je suis trop frivole, trop mondaine, trop emportée dans le plaisir… Je le traîne après