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Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/253

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à penser, et c’est d’abord presque une douleur de plus que cette persistance importune de la vie. Puis on s’y fait, car Dieu l’a voulu.

Dans mon existence nouvelle, c’était naturellement ma fille qui tenait la première place. Mais cet intérêt, si grand qu’il fût, n’absorbait pas tout mon cœur. J’avais retrouvé à Paris de chères amitiés, et, parmi les plus chères et les plus fidèles, celle de Cécile et de son mari. Je voyais Cécile presque tous les jours : elle me contait avec sa verve étincelante les histoires courantes de la ville et du monde ; elle animait ma solitude ; elle me prodiguait les plus tendres attentions, et mon affection pour elle s’était réveillée dans toute sa force. Je voyais plus rarement son mari ; mais il ne négligeait pourtant aucune occasion de