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Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/298

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— Je ne te crois pas ! s’écria-t-elle, je ne crois pas un mot de ce que tu viens de dire !… Avoue la vérité : tu es jalouse… voilà !

— Cécile… est-ce toi qui parles ?

— Oui, c’est moi… et je te dis que tu es jalouse !… Comment !… voilà deux ans bientôt que tu vois le prince en tête-à-tête tous les jours ou à peu près… et cela est tout simple… et cela est parfait !… et, dès qu’il vient deux fois chez moi par hasard, tout est perdu !… Allons ! tu es jalouse, mon Dieu !… eh bien, calme-toi… je te le renverrai, ton prince ! je n’y tiens pas autrement !

— Ah ! ma pauvre enfant, où as-tu pris ce ton-là ?… tu m’offenses, tu sais ?

— Mais c’est toi qui m’offenses depuis une heure… et toujours, en me traitant