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Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/311

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ment de sa folie, tout en la remerciant de son attention, je la fis asseoir devant le feu ; puis je donnai des ordres pour qu’on lui servît à dîner. Mais elle ne voulut rien prendre : — elle avait dîné à Mantes, nous dit-elle. Elle se mit alors à nous conter avec une volubilité fiévreuse les incidents de son voyage, la peine qu’elle avait eue à trouver une voiture à la gare, l’effroi de sa femme de chambre au milieu des bois pleins de neige. — Elle s’interrompait par instants et restait les yeux fixes devant elle. Puis elle reprenait comme à la hâte ses récits et ses rires d’enfant. — Vers neuf heures, madame de Louvercy, qui était encore souffrante, la pria de l’excuser, et monta chez elle.

— Tu ferais bien, dis-je à Cécile, d’aller te reposer aussi… tu as l’air très-fatiguée…