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Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/320

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l’honneur ! Voilà la vérité !… Tu m’avais prédit toi-même où cela me mènerait… Non ! je n’ai pas une excuse,… pas une !

— Eh bien, malgré tout…, rien n’est désespéré, va… Voyons, veux-tu que je te dise ce que je ferais, moi, si j’étais à la fois coupable et repentante comme tu l’es ?… veux-tu que je te dise à quoi je me rattacherais, à quel sentiment, à quelle espérance ?

— Dis !

— Écoute : je voudrais passer le reste de ma vie à réparer ma faute par une conduite tout opposée à celle qui m’aurait rendue si coupable et si misérable… Je voudrais m’enfermer dans mon devoir comme dans un cloître, me faire aimer et bénir de celui que j’aurais eu le malheur d’outrager dans une minute d’égarement, m’imposer