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Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/332

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sentier, mon premier regard l’aperçut. On la voyait cependant à peine. Elle était étendue dans sa robe pâle et dans ses dentelles, — la tête un peu relevée contre un des grands hêtres qui ombragent la fontaine. Il était tombé dans la nuit un peu de neige nouvelle qui l’avait couverte d’une sorte de gaze. Je me rappelle aussi que, de temps à autre, de légers flocons se détachaient des branches au-dessus de sa tête et venaient se poser doucement sur elle.

Je m’étais précipitée.

— Cécile !… Cécile !

J’étais à genoux, je tenais, je serrais sa main plus froide que la neige même… Rien… le cœur ne battait plus… le pauvre visage était bleuâtre… elle était morte !

Ah ! pauvre chère enfant !… c’est alors que je retrouvai mes larmes !