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Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/344

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ment y avoir réussi, puisque enfin le malheur était arrivé.

— Alors, s’écria-t-il d’une voix étouffée, c’est moi qui l’ai tuée !

Il tomba sur un fauteuil, et resta longtemps la tête cachée dans ses mains, entre lesquelles ses larmes coulaient.

Je souffrais horriblement de le voir ainsi ; mais, n’ayant que le choix entre deux douleurs, je restai persuadée que je lui avais épargné la plus amère.

C’était le soir ; il était tard. M. d’Éblis, un peu remis de son émotion première, se leva, me remercia d’un accent doux et affectueux de lui avoir dit la vérité, si accablante qu’elle fût pour lui, et me quitta.


… Il y a aujourd’hui deux mois que cette scène s’est passée entre nous. Dans la nuit