Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/38

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tous deux ont également bonne mine à pied et à cheval ; qu’ils sont tous deux beaux valseurs, causeurs aimables, parfaitement élevés, d’une fortune à peu près égale, et tous deux, si j’en crois certaines apparences, également disposés à mettre cette fortune aux pieds de l’innocente personne qui t’écrit ces lignes.

» Tu me diras : — Ton choix est-il fait ? — Non, ma divine, mon choix n’est pas fait. Ils me plaisent à peu près au même degré, et, comme je ne puis les épouser tous les deux, j’attends la sage Charlotte pour prendre ses conseils et pour ressentir une préférence. Ton choix sera mon choix, et ton dieu sera mon dieu ! — Arrive donc, ô ma chérie, sans aucun retard, car tout cela est terrible, et tu comprends qu’il y aurait peu d’humanité à laisser longtemps