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Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/53

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— Mon voisin, nous ne voisinerons guère !

Enfin nous voilà à table. Cécile m’a placée, suivant son programme, entre les deux jeunes rivaux. J’ai donc à ma droite M. de Valnesse le brun, et à ma gauche M. de Valnesse le blond, arrangement qui, par parenthèse, semble étonner passablement madame de Louvercy. Cécile s’est mise en face de nous pour mieux surveiller mes opérations. Elle est à côté du curé de Louvercy, qu’elle s’évertue à faire rire pendant qu’il boit. Elle rit elle-même de tout son cœur, tout en m’excitant de l’œil à m’acquitter de mon devoir. Elle pense évidemment que j’y apporte un peu de mollesse. La vérité est que je rencontre des difficultés imprévues : MM. de Valnesse sont fort polis l’un et l’autre ; mais ils ne se prêtent pas à mon enquête : ils me répondent à