Page:Feydeau - Amour et piano.pdf/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Édouard.

Moi ?

Lucile.

Certainement.

Édouard, avec transport.

Mais… mais avec mon bonheur ! Mais quand vous voudrez. Mais n’est-ce pas pour cela que je suis venu ! Si je vous le prouverai ! Ah ! je suis aux anges !

Lucile.

Eh ! bien, monsieur, qu’est-ce que vous avez ?

Édouard, brusquement.

Ce que j’ai mademoiselle ? mademoiselle, j’ai de la fortune.

Lucile.

Ah ?… alors, c’est uniquement pour l’amour de l’art que…

Édouard.

Ah ! et de l’artiste, mademoiselle, et de l’artiste.

Lucile, saluant.

Monsieur ! (À part.) Il est très galant.

Édouard.

En un mot, mademoiselle, je tiens à vous dire… en passant que je serai très facile sur toutes les questions, comment dirai-je ? Sur toutes les questions pécuniaires.

Lucile.

Mais, monsieur, on a dû vous dire, je suppose, quelles sont les conditions ?

Édouard, interloqué.

Les conditions ?

Lucile.

Oui.