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Page:Feydeau - Complainte du pauv’ propriétaire, 1916.djvu/6

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Il en est quitte alors pour faire moins d’enfants…
Tant mieux ! C’est très mauvais pour les appartements.
Pour la natalité je sais qu’on s’en tourmente,
Car l’enfant diminue où le loyer augmente.
Mais qu’y faire ? il n’est pas dans notre attribution,
De veiller, que je sache, à la reproduction !
J’aime bien les enfants mais d’abord les affaires !
C’est vrai ! Plaignez, plaignez les pauv’ propriétaires.


Car c’est le proprio, c’est lui, le plus victime
De cette crise affreuse, hélas ! qui nous opprime !
Souvenez-vous d’août ! Aux Portes de Paris,
L’ennemi ! L’on disait : « Nous serons envahis
Demain ! » Quelle épouvante ! Oh ! demain, l’incendie !
Nos immeubles en feu ! L’affreuse tragédie !…