Page:Feydeau - Je ne trompe pas mon mari, 1921.djvu/319

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Plantarède. — Que le diable vous emporte !

Des Saugettes. — Merci ! (A Saint-Franquet.) Juste la dame sortait ! J’ai dû lui courir après dans la rue. Je lui ai remis le paquet avec la phrase convenue : "Voilà comment se venge une épouse outragée !…"

Plantarède. — Oui, oui ! Alors ?

Des Saugettes. — Alors, j’ai cru qu’elle allait défaillir ! Elle s’est mise à me baiser les mains… j’étais très gêné, tous les passants nous regardaient ! Et elle m’a dit : "J’irai dès demain me jeter aux pieds de madame Chavignon ! "

Plantarède. — Ma cliente ! Ah ! ben, ce sera du joli !

Micheline. — Espérons que ça lui servira de leçon, et qu’à l’avenir sa devise sera celle que devraient adopter toutes les femmes mariées…

Dotty. — Laquelle ?

Micheline. — Mais la mienne : "Je ne trompe pas mon mari ! "