Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/139

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FERRAILLON.

Non ! Non ! rassurez-vous !… Elle ne doit pas avoir le caractère en sucre, mais elle est jolie.

TOURNEL, avec un geste désinvolte.

Oh ! ben… Comme ce n’est pas pour le caractère qu’on y va !

FERRAILLON, avec un rire approbateur.

Non !… Alors, monsieur, voici la chambre.

Il entre dans la chambre, suivi de Tournel ; voyant la fenêtre ouverte, il la ferme pendant ce qui suit. Tournel, lui, dépose son chapeau sur la petite table qui est contre le col de cygne.

POCHE, sortant de chez Rugby et parlant à la cantonade.

Tout de suite, monsieur ! (Au public.) Il me demande un « nobodécol » ? Je ne sais pas ce que c’est !… (Un temps.) Je va lui servir un vermouth.

Il remonte jusqu’à l’escalier et pendant ce qui suit, prend son crochet et descend dans les dessous.

FERRAILLON, qui a fermé la fenêtre.

Personne ici. Je vais voir par là.

Il frappe à la porte du cabinet de toilette.
VOIX DE RAYMONDE.

Qu’est-ce que c’est ?

FERRAILLON, la joue contre la porte.

Le monsieur de Madame est là.

VOIX DE RAYMONDE.

Voilà.

FERRAILLON, gagnant le 1 en décrivant un demi cercle respectueux pour passer devant Tournel.

Madame est là, monsieur.