Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/144

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RAYMONDE, l’étreignant à son tour.

Oui ! oui !… vous avez raison. (Elle l’embrasse à son exemple,) J’ai eu tort ! C’est mal à moi de l’avoir soupçonné. (Nouveaux baisers.) Mon brave Chandebise ! c’est mal ! Je vous en demande pardon.

Baisers.
TOURNEL, lyrique.

Non ! non ! Pas de pardon !… Soyez à moi, ça suffit.

RAYMONDE, lyrique.

Oui ! oui ! C’est le châtiment !

TOURNEL, transporté.

Ah ! Raymonde, je vous aime, je t’aime !… je t’aime, je vous aime !… Raymonde… ma Raymonde !

RAYMONDE.

Ah ! non, quand je pense que je croyais que c’était mon mari qui faisait « coucou » !

TOURNEL, avec envolée.

Eh ! bien, ça revient au même ! nous le ferons pour lui.

RAYMONDE.

Quoi !

TOURNEL.

Coucou. (Avec exaltation, la serrant contre sa poitrine.) Raymonde ! ma Raymonde !

RAYMONDE, se débattant.

Tournel ! Tournel ! Qu’est-ce qui vous