Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/166

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crochet dont elle consolide le chargement pendant ce qui suit. Poche le dos au public, est sur la première marche de l’escalier montant.

RAYMONDE, refermant la fenêtre.

Ah ! çà voyons ! mais qu’est-ce qu’il fait, Tournel ? qu’est-ce qu’il fait ? (Allant au cabinet de toilette.) Eh bien ! cette eau… ?

Elle entre dans le cabinet de toilette.
CAMILLE, gai et déluré surgissant de l’escalier, en tenant Antoinette par la main. Ils descendent carrément en scène ; lui, parle clair et net, ayant son palais d’argent.

Allez, viens, Bébé ! Viens mon poulot ! C’est l’heure du crime ! et qu’on va donc bien l’aimer, son gros Camille ! Viens ! On a nous retenir une chambre.

POCHE, qui est descendu en les voyant entrer et surgissant entre eux.

Vous demandez, monsieur ?

CAMILLE.

Ce que je… (Bondissant en croyant reconnaître Chandebise.) Victor-Emmanuel !

Il pivote en s’accroupissant sur les jarrets et se précipite dans la chambre de droite, troisième plan.

ANTOINETTE, même jeu et pour la même cause que Camille.

Monsieur !

Affolée elle se précipite chez Rugby.
POCHE, tout en remontant.

Mais qu’est-ce qu’ils ont donc tous aujourd’hui, à m’appeler Victor-Emmanuel ?…

Il s’engage dans l’escalier et gagne les étages supérieurs, tandis qu’Eugénie sort de gauche. À ce moment Raymonde sort du cabinet de toilette suivie de Tournel qui emboîte le pas derrière elle.