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Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/184

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OLYMPE, se trouvant mal dans les bras d’Eugénie (1).

Ah !… oha !… ah !… oha !

EUGÉNIE, appelant à l’aide.

Monsieur ! Monsieur !

FERRAILLON, se précipitant pour la soutenir de l’autre côté.

Allons, bon !… tenez, menez-la par là (Il indique dans le couloir la chambre visible du public. — Tout en accompagnant les deux femmes :) Faites-lui respirer des sels !

EUGÉNIE, tout en emmenant Olympe.

Oui, monsieur !

Ferraillon introduit Olympe et Eugénie dans la pièce indiquée, puis ressort en fermant la porte sur lui. Cependant, un bruit de chamaillade peu à peu s’est élevé dans la chambre de Rugby. — On entend des « Ged out of my sight ! ged out of my sight ! » de l’Anglais et des « mais je ne peux pas ! mais je ne peux pas ! y a un énergumène !… » de Chandebise.

FERRAILLON, descendant au bruit.

Mais on fait du potin chez l’Anglais ! Qu’est-ce que c’est encore ?

Brusquement la porte s’ouvre et surgissent en corps à corps, Chandebise et Rugby, le premier s’agrippant au battant de la porte, l’autre dans le dos du premier, l’enlaçant par la taille et s’efforçant de lui faire lâcher prise.

ENSEMBLE
RUGBY, luttant contre Chandebise.

Will you leave my door ! Will you leave my door !

CHANDEBISE, résistant de toutes ses forces.

Voulez-vous me laisser ! Voulez-vous me laisser !