Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/200

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HISTANGUA, poussant la porte.

Voulez-vouss ouvrir !… oune !… deux !… trois ! (Il donne chaque fois une poussée à la porte de droite premier plan. La dernière plus forte que les autres envoie baller Camille ; Histangua lui saute à la gorge.) Ma femme ! où il est ma femme qué yo la toue ! qué yo l’occisse !

CAMILLE, à l’extrême droite terrifié et ne sachant plus ce qu’il dit.

Mais je ne l’ai pas !… je vous donne ma parole ! tenez, fouillez-moi ! (À l’appui de son dire, il retourne les poches de son pantalon.)

HISTANGUA, sans l’écouter gagnant la gauche.

Oh ! oui ! qué yo la trouve, et yo la touerai ! aussi vrai… qué yo fais mouche sur cette cible !

Il tire un coup de revolver en visant le bouton de la droite du lit ; le lit tourne et paraissent Lucienne et Poche.

LUCIENNE.

Mon mari !

Elle se sauve, suivie de Poche.
HISTANGUA.

Ma femme !

Il se précipite à sa poursuite en tirant des coups de revolver. Lucienne et Poche filent par le fond. Histangua est arrêté dans sa course par tous les personnages de l’hôtel qui sont accourus au bruit des coups de feu. On lui saisit le bras qu’on lui tend en l’air il continue à tirer pendant que le rideau tombe.


Rideau