Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/204

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VOIX D’ÉTIENNE, plus rapprochée.

Antoinette !…

ANTOINETTE, tout en passant son tablier, puis son bonnet.

Oh ! mon Dieu !

VOIX D’ÉTIENNE, derrière la porte du milieu.

Antoinette ! (Il agite de l’extérieur les battants de la porte qui résistent.) Allons, bon ! veux-tu ouvrir ?… Oh ! la gueuse ! Elle s’est enfermée !… (La voix s’éloigne dans la direction de gauche.) Attends un peu !…

ANTOINETTE, qui a terminé sa toilette.

Vite !

Elle va tirer le verrou qu’elle avait poussé et rapidement, sur la pointe des pieds, gagne la chambre de droite premier plan.

ÉTIENNE, le chapeau sur la tête et dans la tenue du second acte, surgissant par la porte fond gauche.

Antoinette !… Où est-elle encore fourrée ? Antoinette !

ANTOINETTE, paraissant sur le seuil de la porte de droite et très calme.

C’est toi qui cries comme ça ?…

ÉTIENNE.

Parfaitement !… Qu’est-ce que ça veut dire de t’enfermer ?…

ANTOINETTE, jouant l’ignorance.

Quoi ?

ÉTIENNE.

Je te demande pourquoi tu étais enfermée ?

ANTOINETTE, avec un aplomb imperturbable.

Moi ? J’étais pas enfermée.