Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/210

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ÉTIENNE, remontant 2.

Oui… c’est bon ! Allez !… à ta cuisine !… (On sonne.) Nous reprendrons cette explication-là…

ANTOINETTE.

Oh ! comme tu voudras.

Elle hausse les épaules et sort. — Nouveau coup de sonnette.
ÉTIENNE, sur un ton obsédé, répondant au coup de sonnette.

Voilà ! Voilà !… (Au public.) Ou cette femme est un monstre de cynisme, ou alors il faut que je me fasse soigner. (Nouvelle sonnerie.) Mais voilà !…

Il sort un instant de scène ; on entend le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvre et qui se referme et l’on distingue la voix de Raymonde mêlée à celle d’Étienne.


Scène II

ÉTIENNE, RAYMONDE, TOURNEL.
RAYMONDE, entrant, suivie de Tournel ; tout en partant elle descend jusqu’au canapé, tandis que Tournel reste au fond de la scène à gauche de la porte du milieu.

Eh bien !… vous n’entendiez pas sonner ?

ÉTIENNE (3), répondant aux questions par acquit de conscience mais visiblement préoccupé d’autre chose.

Si, madame, je venais…

RAYMONDE (1).

Monsieur ?… Monsieur n’est pas rentré ?

ÉTIENNE, id.

Eh !… Non, madame.