Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/228

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POCHE.

Moi ? Mais plutôt dix fois qu’une !

TOUS.

À la bonne heure !

Poche s’est essuyé la bouche du revers de la main et se met en devoir d’embrasser Raymonde.

RAYMONDE, au moment où Poche effleure déjà sa joue, le repoussant.

Oh !

TOURNEL, qui le reçoit sur le pied, poussant un cri de douleur.

Oh !

TOUS.

Quoi ?

RAYMONDE, sur un ton indigné.

Mais tu as bu ?

POCHE.

Hein ?

RAYMONDE.

Tu sens l’alcool.

POCHE.

Moi ?

RAYMONDE, le saisissant par le menton et lui tournant brusquement la tête, en plein dans le nez de Tournel qui s’est approché sans défiance.

Mais tenez, sentez, mon cher, sentez !

TOURNEL, reculant, à moitié asphyxié.

Oh !

RAYMONDE.

Là !

TOURNEL.

Fffue !… un vrai bidon !