Aller au contenu

Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/236

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

TOURNEL, étonné.

Ah ?… Je croyais !…

Il rentre dans le rang, numéro 2.
FINACHE.

L’idiosyncrasie : c’est-à-dire la façon propre à chaque individu de ressentir l’effet d’une chose ; ainsi un tel absorbe un litre de trois-six par jour, ça ne lui fait rien… Un autre boit à peine un petit verre et il devient alcoolique.

POCHE, qui les regarde depuis un instant, se penchant brusquement vers le public.

Une thune !… qu’ils sont en train de me chiner.

FINACHE.

Et, naturellement, c’est pour ceux-là que c’est le plus dangereux !… parce qu’ils ne se méfient pas. Un petit verre après chaque repas, qu’est-ce que c’est que ça ?… Oui ! jusqu’au jour où arrive la bonne crise… Et voilà ! voilà le résultat !…

TOUS, bien serrés les uns contre les autres, le corps plié légèrement sur les genoux, considérant Poche avec commisération.

Oh !

POCHE, après un temps.

Dites donc !… Le rang d’oignons !… Ça vous amuse ?

TOUS.

Quoi ?

POCHE, remettant son melon sur la tête et se levant.

Oui, vous me comprenez très bien !… Eh bien !