Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/257

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croyez que vous allez vous payer ma tête encore longtemps !… Fichez-moi le camp !

Tout le monde instinctivement a suivi le mouvement mais par le fond, et se trouve ainsi à gauche de la table.

RAYMONDE.

Mon ami… !

CHANDEBISE, marchant sur eux tous.

Fichez-moi le camp !

LUCIENNE.

Voyons, M. Chandebise !

CHANDEBISE.

Oh ! madame ! Je vous en prie ! (Aux autres.) Fichez-moi le camp, je vous dis. Je ne veux plus vous voir !

Il arpente la scène, exaspéré.
FINACHE, les exhortant à rentrer dans la chambre fond gauche.

Sortez, allez ! sortez ! ne l’irritez pas ! il est en pleine crise, vous reviendrez quand ce sera calmé.

RAYMONDE, tout en se laissant reconduire.

Ah ! sa crise ! sa crise ! Je commence à en avoir assez !

Elle sort ainsi que Lucienne.
FINACHE.

Bien oui, bien oui ! (À Tournel.) Tournel, je vous en prie !

TOURNEL, en s’en allant à la suite des autres.

Enfin, il est stupide ! il n’a pas deux idées de suite.

Étienne, lui, sort par le fond et referme les deux battants de la porte.