Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/263

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CHANDEBISE, insouciant.

Oh !

Il en absorbe une bonne gorgée, mais il n’a pas plutôt le liquide dans la bouche qu’il pose précipitamment son verre sur la table et écartant tout le monde sur son passage s’élance comme un fou vers la fenêtre.

FINACHE, emboîtant le pas derrière lui.

Oui ! ça ne fait rien ! je vous ai prévenu ! avalez ! avalez !

CHANDEBISE, qui a ouvert précipitamment la fenêtre, crachant dehors en gerbe tout ce qu’il a dans la bouche.

Ah !… Pouah !

ÉTIENNE et FINACHE, désappointés.

Oh !

CHANDEBISE, furieux.

Qu’est-ce que c’est que cette plaisanterie ? En voilà des farces de mauvais goût !

FINACHE.

Voyons, Chandebise !…

CHANDEBISE, passant devant lui en le repoussant.

Ah ! Foutez-moi la paix !… cochon, va !

Tout en parlant, il a gagné fond droit.
FINACHE, qui le suit.

Où allez-vous ?

CHANDEBISE.

Eh ! Me rincer la bouche donc ! Si vous croyez que c’est agréable ce goût-là ?

Il sort.
ÉTIENNE.

On sonne, tiens !…

Il sort par le fond.