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Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/61

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FINACHE.

Et dans un écrin, madame !… Avoir son palais dans un écrin ! ce n’est pas à la portée de tout le monde.

CAMILLE.

Oh !… Et je pourrai parler ?

FINACHE.

Quoi ?

CAMILLE.

Et je pourr… Attendez !

Il veut mettre tout de suite le palais dans sa bouche.
FINACHE, l’arrêtant par le poignet.

Non, pas comme ça. Faites-le tremper d’abord dans de l’eau avec de l’acide borique. On ne sait pas dans quelles mains ça a passé.

CAMILLE.

Vous avez raison ! Non, mais je disais : (Articulant de son mieux.) Et je pourrai parler ?

FINACHE, qui a saisi.

Si vous pourrez parler !… Comment donc ! C’est-à-dire que si même, vous avez du talent, vous pourrez entrer à la Comédie-Française.

CAMILLE, radieux.

Oh !!! Je vais tout de suite le mettre dans l’eau.

Il remonte.
VOIX DE CHANDEBISE.

Camille !

FINACHE.

Tenez, on vous appelle !