Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/63

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FINACHE, s’asseyant à gauche de la table.

Et qu’est-ce que vous avez à me dire ?

CHANDEBISE, s’asseyant en face de lui, à droite de la table.

Eh ! bien, voilà : je voulais vous consulter pour moi, sur une question assez délicate. Figurez-vous qu’il m’arrive une chose un peu extraordinaire.

FINACHE.

Eh ! quoi donc ?

CHANDEBISE.

Voyons ! Comment vous expliquerai-je cela ?… Vous savez que j’ai une femme délicieuse.

FINACHE.

Ça, nous sommes d’accord.

CHANDEBISE.

Bon ! Vous savez, d’autre part, que personne n’est moins coureur que votre serviteur.

FINACHE.

Ah ?

CHANDEBISE, l’air un peu vexé.

Quoi, ah ? Vous dites : Ah ?… Si !

FINACHE.

Mais je ne sais pas, mon ami.

CHANDEBISE.

Eh ! bien, je vous le dis. Je ne vous étonnerai donc pas en vous confiant que ma femme résumait tout pour moi : l’épouse et l’amante. Ce qui revient à dire que j’ai toujours été pour