Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/81

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TOURNEL, louchant en regardant le bout de son nez.

Il titille, mon nez ? Eh ! bien, alors, j’accepte !

CHANDEBISE, lui envoyant sur l’épaule une tape amicale qui le fait passer au numéro 2.

Ah ! cocotte ! va.

Il remonte un peu.
TOURNEL (2).

D’autant plus que ça me va assez ! (À Finache 3.) J’avais précisément fait liaison nette en prévision d’une aventure sur laquelle je comptais et qui se trouve momentanément retardée.

CHANDEBISE, qui est redescendu et surgit entre eux.

Ah ? avec qui ?

TOURNEL, interloqué par l’apparition de Chandebise.

Mais avec… euh !… Je ne peux pas te le dire !

Il passe au 1.
CHANDEBISE, singeant Tournel et à Finache.

Y peut pas me le dire ! (À Tournel.) Ah ! cocotte va !

TOURNEL.

Ton inconnue me servira d’intérim !

CHANDEBISE, sur un ton sautillant.

Très heureux de te la céder.

TOURNEL, sur le même ton que Chandebise.

On n’est pas plus aimable ! (Sans transition.) Donne-moi la lettre !

CHANDEBISE.

Hein ? ah ! non ! D’ailleurs pourquoi faire ? tu n’en as pas besoin ; tu n’as qu’à aller à l’hôtel en question et demander la chambre à mon nom. Tu comprends, des lettres comme ça, je n’en