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Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/84

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fondu la date. Je sais parfaitement à quoi m’en tenir.

TOURNEL, voulant réparer son impair.

Je vous assure ! Il était parfaitement sincère ! À moi, voyons, il n’a pas de raison de raconter des histoires.

RAYMONDE.

Ah ? Il en a donc vis-à-vis de moi ?

TOURNEL.

Hein ? Mais pas du tout ! Vous me faites dire des choses que je ne dis pas !

RAYMONDE.

Oui ! Oh ! je comprends votre jeu, allez ! Comme vous savez que, maintenant que mon mari me trompe, vous n’avez rien à espérer de moi, alors, vous croyez très fin de me persuader que c’est le plus fidèle des époux.

TOURNEL.

Mais je vous assure, je vous parle sincèrement.

RAYMONDE.

Oui ? Eh ! bien, tant pis, ce sera tout comme… Adieu !

Elle remonte vers la gauche.
TOURNEL, s’élançant vers elle.

Raymonde !

RAYMONDE.

Ah ! flûte !

Elle sort en lui fermant la porte au nez.
TOURNEL, qui, instinctivement, a fait un bond en arrière interloqué.

Flûte ! Oh !… me répondre flûte ! Oh !