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Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/128

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Hubertin.

J’ai une idée !… Si on faisait un poker !

Francine, furieuse.

Ah ! non !…

Massenay, furieux, éclatant.

Ah ! çà, est-ce que ça va durer longtemps, cette plaisanterie-là ? (Sourire béat d’Hubertin.) Allez, fichez-moi le camp !

Hubertin, digne.

Ah ! dis donc, toi ! Tâche donc d’être poli ! Il me semble que je suis poli avec toi, moi… espèce de brute !

Massenay, lui agitant d’un air provocateur son doigt sous le nez.

Écoutez, mon petit ami, la patience a des limites ; je vous ai déjà infligé une correction tout à l’heure ? mais si vous voulez que je recommence !… (Hubertin qui l’a écouté avec un sourire placide, brusquement et sans se démunir de son calme, lui envoie une bonne poussée de l’abdomen dans le ventre qui projette Massenay au loin : — Celui-ci manquant de tomber.) Oh !

Francine, à bout de patience.

Mais allez donc chercher le commissaire ! vous voyez bien qu’il n’y a que ce moyen.

Il remonte par le milieu de la scène.
Massenay.

Le Commissaire, mais oui, vous avez raison ! il faut que ça finisse.

D’un pas décidé, il traverse la scène ; en passant devant le canapé il saisit son chapeau haut-de-forme, s’en coiffe