Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/169

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Planteloup, très gracieux.

Mais je comprends madame !… On ne perd pas son mari tous les jours.

Sophie, sursautant.

Hein ?

Planteloup.

Voulez-vous me permettre, madame, de vous poser une question assez délicate ?…

Sophie, redescendant.

Allez, monsieur ! allez !

Planteloup.

Est-ce qu’il avait des vices ?

Sophie.

Qui ça ?

Planteloup.

Ce pauvre Émile ?

Sophie, avec indignation.

Émile ! Émile, des vices !

Planteloup.

Oui, enfin, était-il joueur, alcoolique, érotomane ?

Sophie.

Mais non, monsieur, mais non !

Planteloup.

Ah ! c’est dommage ! c’est dommage !

Sophie.

Comment, c’est dommage ?

Planteloup.

Hé ! oui, au point de vue de notre enquête.