Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/51

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Chanal.

Je ne dis pas ça pour vous inciter à mal ! mais enfin vous auriez une relation que le concierge n’a pas à savoir… si c’est votre mère ou votre sœur.

Massenay, id.

Mais aucune relation ! pas plus avec ma mère qu’avec ma sœur !

Chanal, se défendant.

Oh ! oh ! croyez bien que je n’ai jamais pensé !…

Massenay, affirmatif.

Je vous certifie que jamais votre concierge ne verra entrer une femme chez moi.

Il se lève, et gagne un peu à gauche.
Chanal, convaincu, se levant également.

Allons, monsieur, mes compliments ! Je vois que nous nous accorderons sans peine ! Dieu merci, si tous les locataires étaient comme vous, le métier de propriétaire serait plus agréable.

Massenay.

Ah bien vous savez ; tel qu’il est, c’est encore tout de même celui qui trouvera le plus d’amateurs.

Chanal, riant.

Hé ! hé ! hé ! (À part, en remontant vers son cabinet.) Il est drôle. (Haut.) Allons, j’ai des baux tout préparés, désirez-vous que nous signions tout de suite ?

Massenay, qui est près du piano.

Volontiers.