Page:Feydeau - La main passe !, 1906.djvu/76

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ser qu’à soi dans la vie, mon mari aurait de la peine, et il ne le mérite pas ; car enfin, le pauvre garçon, ce n’est pas sa faute tout ça ! il n’y est pour rien !

Massenay, qui est remonté pendant ce qui précède en passant derrière le piano et se trouve au-dessus à ce moment.

Mais non, il n’y est pour rien.

Francine, avec regret, gagnant le piano.

Ah ! quel dommage qu’on ne puisse pas avoir un amant sans tromper son mari.

Massenay, redescendant (2).

Bien oui, mais ça…!

Francine, un genou sur le tabouret de piano.

Ça gâte la moitié du plaisir.

Massenay, allant à elle.

Alors, tu as des regrets ?

Francine, se retournant vivement face à lui.

Des regrets, moi ? Oh ! regarde dans mes yeux si j’ai des regrets…!

Massenay, avec élan se rapprochant d’elle.

Chérie !

Il jette un regard du côté de la porte du cabinet de Chanal pour s’assurer qu’ils ne sont pas observés.
Francine.

Et dire pourtant que je ne voulais pas ! que je faisais des manières… Au fond, tu sais, je n’en pensais pas un mot… (Jouant machinalement avec un des bibelots qui sont sur le piano, pour se donner une contenance.) Mais, n’est-ce pas, on a reçu des