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de Chanal, un dernier baiser, mais celui-ci en le déposant sur le plat de la main et soufflant dessus dans la direction de Massenay. L’air produit par le souffle frappe le cou de Chanal.
Chanal, porte la main à son cou et regarde en l’air derrière lui pour voir d’où vient ce vent ; puis :

À bientôt. (Il remonte, accompagnant Massenay. — apercevant Étienne dans le hall.) Reconduisez monsieur ! (À Massenay amicalement.) Au revoir.

Massenay répond par un petit salut de la tête, et sort suivi d’Étienne.
Francine (1), à Chanal (2) qui redescend en se frottant les mains, aussitôt Massenay sorti.

Très bien, ton ami !

Chanal, flatté dans son amitié.

N’est-ce pas ?… (Après un petit temps.) Qu’est-ce que tu penserais d’avoir des relations avec lui ?

Francine, ne pouvant réprimer un petit sursaut de surprise.

Hein ?… (Se reprenant et très Sainte-Nitouche.) Mais… je veux bien, mon ami.

Chanal.

Ça te va ? Eh bien alors, il n’y a plus qu’à marcher.

Francine.

Il n’y a plus que ça… comme tu dis, mon ami.

Chanal.

Ah ! bien ! tu sais, tu me fais plaisir… Si ! Si ! parce que s’il ne t’avait pas plu… On ne sait