Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Le Marquis.

Eh ! tu ne veux pas le croire ! Je te dis que cet enfant est trop confit en dévotion.

La Comtesse et Eugénie, se récriant.

Oh !

Le Marquis.

Mais oui ! mais oui ! tout ça l’exalte, lui tape sur le système nerveux.

Eugénie, tout en tricotant.

Non, tu entends ton frère ? Il voudrait faire croire que c’est le zèle religieux de Maurice qui est cause…

La Comtesse, faisant du crochet.

Quelle hérésie !

Le Marquis.

Je dis… je dis qu’à un âge où un jeune homme a besoin de développer son corps par l’hygiène, par l’exercice, par la gymnastique et par… tout ce que vous voudrez, ça n’est vraiment pas le moment pour lui de s’étioler dans les méditations, les claustrations, les mortifications et autres choses déprimantes en « tion ». Ah ! la ! la ! lorsque j’avais son âge, moi, je ne pensais pas à toutes ces choses-là !… Quand je voyais une jolie fille !…

Il esquisse un geste significatif.