Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/210

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La Comtesse, ne sachant plus à quel saint se vouer.

Ah ! mon Dieu !…

Etiennette, comme suprême argument.

Et puis, et puis… ! je ne peux pas être à lui et je ne veux pas qu’il soit à d’autres ! (Sur un ton d’imploration.) Ah ! madame, qu’il reste chaste ! qu’il reste chaste !

La Comtesse, avec énergie.

Eh ! bien, oui ! Assez de compromission comme cela ! assez d’intrigues équivoques !… J’étais égarée ; vous m’avez remise sur le chemin de la raison : merci, madame, je ne l’oublierai pas.

Etiennette, radieuse.

Oui ?

Eugénie, avec un accent de triomphe.

Ah ! je savais bien que la lumière se ferait.

Elle gagne la droite.

Etiennette.

Ah ! madame, que je suis heureuse de vous entendre parler ainsi !

Eugénie, s’inclinant avec respect.

Madame, je vous avais mal jugée ; je vous fais réparation.

A ce moment on entend un bruit de rires à la cantonade, des "à dada ! à dada ! " et des "hue, là ! hue ! ".