Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/233

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Etiennette, s’approchant de lui, en se traînant sur les genoux.

Etre à vos pieds, toujours, les inonder de mes larmes, comme elle !… Ah ! comme je comprendrais cela !…

Maurice, se levant en essayant de se dégager.

Quelles paroles osez-vous dire !

Etiennette, essayant de le retenir.

Non, non ! ne vous éloignez pas, laissez-moi me serrer, me blottir contre vous.

Maurice, scandalisé.

Madame ! Madame ! Retirez-vous.

Il passe à gauche, Etiennette en s’accrochant à lui pour le retenir à pivoté sur les genoux ; mais il s’est dégagé presque aussitôt de son étreinte.

Etiennette, qui a gagné ainsi presque le milieu de la scène, toujours à genoux.

Par pitié !… oui, je suis folle !… mais la Magdeleine aima le Christ. Pourquoi moi, pécheresse comme elle, n’aimerais-je pas à son exemple ? Mais est-ce que tout l’Evangile n’est pas un livre d’amour ? Eh ! bien, après tout, pourquoi rougirais-je d’un sentiment que les Ecritures magnifient !

Maurice, avec horreur, la repoussant du geste.

Taisez-vous ! Taisez-vous !… Votre amour