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LE BOURGEON
HEURTELOUP, avec un coup de poing sur la barre de traverse de la brouette.

Je suis pour le célibat ! (se levant et à pleine voix.) Vive le célibat !

Il remonte.
EUGÉNIE.

Insolent !

HEURTELOUP, du fond, avec soulagement.

Aïe, donc !

LA COMTESSE, qui, pendant ce qui précède, nerveuse, a arpenté la scène, — redescendant.

Et puis enfin, toute cette discussion est inutile… Si tu ne comprends pas certaines choses, c’est à moi d’avoir de la raison pour toi : Ce mariage ne se fera pas, parce que je ne le veux pas.

MAURICE, se levant et douloureusement.

C’est bien, ma mère, je sais trop le respect que je vous dois pour aller à l’encontre de votre volonté. Mais je ne m’imaginais pas que par vous, j’aurais à choisir entre mes devoirs filiaux et ceux que me dicte ma conscience. C’est dur !

LA COMTESSE, toute retournée.

Mon pauvre petit, tu m’en veux ?

MAURICE

Non ! mais j’en souffre. Adieu, maman.

Il gagne vers la droite dans la direction de la sortie.