Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/77

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Etiennette.

Ah ! Mon pauvre Totor !

Guérassin, à pleine voix.

Eh ! bien, et la Choute ?

Heurteloup, sursautant.

Oh ! chut donc !

Guérassin, sans voix, articulant simplement avec les lèvres.

Eh ! bien, et la Choute ?

Heurteloup.

Elle est à Concarneau ! Pauvre petite, c’est pas drôle ! Juste deux heures par jour pour se voir ! C’est sec !… et de plus, le matin ! Assommant pour les deux ! Mais pas moyen autrement ! Faut que ça concorde avec les offices ! (Etiennette et Guérassin rient.) Choute qui n’aime pas qu’on l’éveille de bonne heure ! Comme c’est gai ! et moi, obligé d’avaler des kilomètres de bécane ! Voilà un calvaire ! Oh ! le mariage ! (Etiennette et Guérassin rient à gorge déployée.) Chut ! la cousine !

On redevient subitement sérieux avec l’aspect des gens qui ne se connaissent pas. Heurteloup s’écarte avec des petites révérences, pour se donner l’air de quelqu’un qui vient seulement d’entrer.

La Comtesse, s’avançant vers Etiennette.

Madame de Marigny ?