Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/98

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Le Comtesse, s’efforçant de dissimuler son trouble.

Oui, mon enfant, va !… Tiens, M. le docteur t’accompagne.

Maurice.

Ah ! c’est bien aimable ! Alors, venez docteur.

Il fait mine de gagner le hall.

Vétillé, faisant le même mouvement.

Voilà.

Le Comtesse, le voyant s’en aller, brusquement.

Maurice !

Maurice, se retournant.

Maman ?

Le Comtesse, très émue.

Embrasse-moi, mon enfant, embrasse-moi bien !

Maurice, allant à elle.

Mais avec joie, maman. (Il l’embrasse, elle le mange de baisers.) Qu’est-ce que vous avez ?

Le Comtesse, voulant cacher son émotion.

Rien, rien mon enfant ! va ! va !

Maurice, que cette réponse ne satisfait pas.

Ah ?

Il adresse au marquis un regard interrogateur.

Le Marquis, au-dessus et à gauche de la table.

Hein ?… Mais il n’y a rien. Ta mère éprouve le besoin de t’embrasser. C’est très naturel.