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Page:Feydeau - Le Volontaire, monologue comique en vers, 1884.djvu/9

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» … Crétin ! Oui… t-a-i-n tin ! »

Et j’ai mes quatre jours à faire.

Non, c’est révoltant, quoi qu’on dise,

De s’entendre à tous les moments

Punir à la moindre bêtise

Par de vulgaires ignorants ;

Par des gens qui, soir et matin,

Dans un style de télégraphe

Viennent vous traiter de « crétin ! »

Sans même y mettre l’orthographe.

… Enfin avant-hier, c’est plus fort !

L’on nous commande à l’exercice :

— Vous allez voir si j’avais tort. -

« Portez arme ! » Belle malice !

Moi qui ne suis pas un gogo,

Tout seul je reste l’arme à terre.

« Eh bien ! hurle-t-on, grand nigaud

» Pour quand ? — Oui, bernick ! petit père !

» Je n’aurai pas porté plus tôt

»L’arme, que, la chose est certaine,

»Il me faudra tout aussitôt