Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/102

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Jambart. — Que diable ! après deux ans de séparation, tu me marchandes les baisers. Est-ce que tu ne m’aimes plus ?

Madame Jambart hésite, puis. — Si.

Jambart, derrière Mme Jambart, lui parlant par-dessus l’épaule. — Ah ! c’est qu’il va falloir rattraper le temps perdu. Il va falloir aimer pour deux.

Madame Jambart, Passant au n° 2. Ah ! Oui, pour deux !

Jambart, à part. — Décidément, elle est froide. (Voyant la robe de mariée sur le mannequin.) Mais qu’est-ce que c’est que cette robe ?

Madame Jambart, embarrassée. — Ça ?… c’est une robe de mariée !

Jambart. — Je le vois bien. Eh, parbleu ! j’y suis !…c’est pour Virginie ! Hé ! c’est Virginie qui se marie !

Madame Jambart. — Oui, oui, justement.

Jambart. — Ah ! où est-elle cette brave enfant ? Elle doit avoir grandi. (Remontant et appelant.) Virginie ! Virginie !

Madame Jambart, à part, passant au n° 1. — Ah ! mon Dieu ! Je n’oserai jamais lui avouer.

Jambart, allant à la porte de droite et appelant. — Virginie ! Eh ! Virginie !