Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/104

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c’est fait. Et avec qui est-ce qu’on t’a mariée à la mairie ?

Virginie. — Avec M. Barillon, mais…

Madame Jambart, vivement. Mais… mais pas avec d’autres.

Jambart, étonné. — Quoi ?

Madame Jambart. — Je dis : pas avec d’autres.

Jambart. — Qu’est-ce que tu me chantes ? pas avec d’autres ! Est-ce que tu veux qu’elle en épouse trente-six ?

Madame Jambart. — Non.

Jambart. — Eh ! bien, alors. (À part.) Est-ce qu’elle aurait reçu aussi un coup de timbre ? (Haut.) Eh bien ! où est-il ce Barillon ? Je veux le voir, moi !

Madame Jambart, indiquant la gauche. — Il est là ! (À part.) Ah ! ma foi, tant pis ! Après tout, j’aime mieux que ce soit lui qui le lui dise !

Jambart, remontant jusqu’à la porte de gauche, deuxième plan et appelant. — Barillon ! Barillon ! (Essayant d’ouvrir la porte qui résiste.) Eh ! Ouvrez donc !

Voix de Barillon. — Non, non !

Jambart. — Eh ! si ! (Ouvrant la porte.) Eh ! arrivez donc, Barillon !