Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/108

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Barillon. — Eh ! bien, allez ! prenez votre temps ! prenez votre temps !

Madame Jambart, bas. — Mais alors, quand lui direz-vous ?

Barillon, bas. — Eh ! bien, attendez ! Tout à l’heure !… plus tard… quand j’aurai trouvé le joint, on ne peut pas dire comme ça de but en blanc à un monsieur : « Dites-donc, vous savez, j’ai épousé votre femme ! » Il faut des formes.

Virginie, étourdiment à Jambart. — Ah ! mon Dieu ! il n’osera jamais.

Jambart, qui pendant ce qui précède a pris la chaise qui est à côté de la table et s’est mis à cheval dessus. — Quoi ?

Virginie. — Rien !

Barillon, à Jambart. Vous disiez donc que ce voyage…

Jambart, à cheval sur sa chaise. — Vous savez que j’étais parti pour pêcher la morue !… Malheureusement, mon voyage fut interrompu par un naufrage.

Barillon, riant bêtement. — Ça rime.

Jambart, interloqué. — Vous dites ?

Barillon. — Je dis : voyage et naufrage, ça rime.

Jambart. — Oui. (À part.) Il est bête, mon gendre. (Reprenant.)