Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/131

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Barillon. — Et nous n’y aurions pas perdu !… Nous en a-t-il fait une réception, le public, quand nous sommes entrés dans l’avant-scène ? « À la porte ! au vestiaire ! sortira ! sortira pas ! » Et les petits bancs et les oranges !

Jambart. — Des oranges moisies !

Barillon. — Mais il n’y a donc pas de police, ici ?

Jambart. — Pas de police ! Mais celui qui m’a jeté le plus de pommes, c’est un gendarme.

Madame Jambart. — Et cette chanson qu’on a faite sur nous !

Jambart. — Les gamins nous en ont cassé les oreilles.

Barillon. — Ah, oui ! Elle est flatteuse pour Frédégonde !

Ursule, qui est entrée de gauche, deuxième plan, et est en train de mettre une nappe à thé sur la table du fond, chantonnant sans s’en apercevoir. — « C’est l’coloss’de Rho-o-o-odes. »

Madame Jambart. — Allons, bon ! voilà que nous la chantons nous-mêmes. Aussi, c’est de votre faute. (À Ursule.) Qu’est-ce que vous faites là ? Allez donc voir à la cuisine si j’y suis.