Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/137

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Virginie, le servant. — Il est très bon !

Madame Jambart. — Le marchand me l’a recommandé. Il m’a dit : il sent le désert.

Barillon boit.

Jambart. — C’est-à-dire qu’il sent le chameau.

Barillon. — Pouah ! (Il rejette avec dégoût sa tasse sur la table.) Je vous en prie, si vous n’en voulez pas, n’en dégoûtez pas les autres.

Madame Jambart, impérieusement. — Allons, voyons ! Ces repas deviennent insupportables ! Parlons d’autre chose.

Virginie, cherchant un sujet de conversation. — Oui, là !… Avez-vous bien dormi la nuit dernière ?

Barillon. — Qui ?

Madame Jambart. — Tous les deux.

Jambart. — Nous n’avons pas l’habitude de dormir tous les deux.

Madame Jambart. — Je sais bien, mais je vous demande à tous les deux si vous avez bien dormi.

Jambart. — Comme un loir !